Polyarthrite rhumatoïde : l’infliximab protège les vertèbres cervicales
La polyarthrite rhumatoïde entraîne également une atteinte des vertèbres cervicales. Heureusement, les subluxations nécessitant une intervention chirurgicale sont de plus en plus rares – peut-être grâce à l’effet protecteur des anti-TNF comme l’infliximab. Une étude récente étaye cette hypothèse.

La polyarthrite rhumatoïde (PR) touche principalement les articulations métarso- et interphalangiennes proximales des doigts ainsi que leurs équivalents au niveau des orteils. Mais elle n’épargne pas non plus la colonne vertébrale. La région cervicale est particulièrement menacée, la PR pouvant entraîner une subluxation atlanto-axoïdienne (SAA) et une translocation verticale (TV) dans le rachis cervical supérieur, et une subluxation subaxiale (SSA) dans le rachis cervical inférieur en raison du relâchement ligamentaire. Les conséquences potentielles de ces déformations sont des myélopathies cervicales sévères pouvant nécessiter une intervention chirurgicale.
Les interventions chirurgicales du rachis cervical liées à la PR sont devenues rares. Ce recul s’observe depuis l’introduction des médicaments biologiques, écrivent Anna Lebouille-Veldman, service de neurochirurgie, hôpital universitaire de Leyde, et ses collègues.
Des données encore hétérogènes
Lebouille-Veldman AB et al. Infliximab use and cervical spine deformity in patients with rheumatoid arthritis. MD Open 2025; 11: e005237; doi: 10.1136/rmdopen-2024-005237